Le retour vers Kangaroo est une longue affaire... Depuis Alice Springs, nous comptons 3’000 km avec les petits détours.. Nous ressentons également une petite lassitude. Plus chez les conducteurs que les élèves assis à l’arrière. La voiture peut sembler être une objet de liberté. Surtout dans les grands espaces australiens. Elle nous parait cependant bien plus restreignante que le bateau. Il faut demander la permission pour aller faire pipi, avoir envie de se dégourdir les jambes, remplir le réservoir d’essence en permanence. Il y a bien sûr tous ces paysages magnifiques, ces rencontres

passionnantes que nous faisons et tout ce que nous apprenons chaque jour. Mais très peu de temps pour soi, ou l’on pourrait par exemple avancer une lecture ou simplement être seul un moment.

Et rendez-vous compte, cela fait 8 semaines que nous vivons dans notre voiture sur roues. Vous vous imaginez passer les vacances d’été de cette manière? On pourrait sûrement en faire un film... sauf que le sujet a déjà été traité! Dans «Priscilla, Folle du désert», vous vous rappelez?

Bien calés - c’est le cas de le dire- sur la banquette arrière de notre Jucy, nous voici tous les 4 prêts pour la séance de cinéma. Le film commence à Sydney, d’où les trois «folles» partent avec leur bus surnommé Priscilla, pour rejoindre Alice Springs. Nous passons un moment merveilleux, à décrypter les routes, les montagnes, les villes traversées par ce trio. A réaliser la finesse quant au choix et à la réalisation des costumes utilisés et à comprendre pourquoi ce film avait reçu un Oscar. Nous sommes passés presque partout! Quel coup de génie. Il ne nous manque plus que la ville de Broken Hill et le Palace de Mario... No worries, c’est sur la route du retour.

En chemin, Julie aura l’honneur de jouer du piano pour Dinky le dingo chantant. C’est un chien qui a joué dans plusieurs films et qui a la particularité d’aimer monter sur le piano et de ululer au son des notes...

Elle a du charme, la ville de Broken Hill, dont les rues se prénomment Argent, Crystal, Bromide, Cobalt, Mercury, Oxide et j’en passe. Une ville avec un passé -et un présent- basé sur les richesses minières. Il suffit de lever le menton pour apercevoir les mines, alors que tous les  immeubles nous font nous sentir dans les années 1950.

De Broken Hill, nous nous rendons dans le village de Silverton, là où la première ruée de l’argent a commencé. Il ne reste plus que 30 des 3’000 premiers habitants. Et son pub, mais pas n’importe lequel. Le Silverton Hotel, de son vrai nom, change de devanture quant il vous chante. Il est tellement «typique» outback, qu’il  figure très souvent dans des films ou des publicités. Un coup de peinture et de belles nouvelles lettres sur la devanture et en avant la magie.

Quand aux films de Mad Max, ils n’ont presque plus de secrets pour nous. Nous sommes loin d’être des fans, mais commençons tous à bien connaître le sujet.

Les mordus, ce sont David et sa femme Lisa, des anglais qui se sont installés ici pour monter un musée dédié à Mad Max II. Un film qui a pourtant plus de 30 ans! Nous avons été dormir sur les lieux du tournage, dans la plaine du Mundi Mundi. C’est absolument magique car depuis les hauteurs, on arrive à sentir la rotondité de la terre en regardant l’horizon. Mais contrairement au film, tout est VERT VERT VERT!  Un drame pour les fans de cinéma car le tournage de Mad Max IV, FURY ROAD, a été reporté jusqu’à l’année prochaine! Ils parlent maintenant même de devoir retourner la terre pour pouvoir retrouver un paysage typique désertique de l’Outback. Ne ferait-il pas mieux d’aller tourner le film ailleurs, au Maroc par exemple?

Et je finirai ma page cinéma par les deux derniers films que nous avons visionnés:

Le premier est «Australia», avec Nicole Kidman. Très romancé à l’eau de rose mais à nouveau, on sentait bien l’immensité des paysages et des «stations», leurs fermes typiques et ce qui nous a manqué, le contact avec les aborigènes.

Et puis bien sûr Muriel’s wedding qui se passe dans le Queensland, région que nous visiterons au mois de mai-juin et dont nous retiendrons la fameuse phrase «you’re terrible, Muriel» et sa morale «le succès est la plus belle des revanches»!